Petit Muveran - Octobre 2023
- maximebruder1
- 9 oct. 2023
- 2 min de lecture
Sommet du Petit Muveran, de 2810m, sur la crête frontalière entre le canton de Vaud et du Valais, par la face NE et la face SSE depuis Pont-de-Nant, 1800D+, PD+ 3c, en solo

Ce sommet mystérieux me fait rêver depuis 1 an ! Je l'observe souvent, au loin depuis Lausanne, et je n'ai appris que récemment que c'était le Petit Muveran.
Je décide donc de le faire à la journée, en partant depuis Pont-de-Nant pour faire un peu plus de dénivelé, je suis en forme en ce moment. Je rejoins donc la Frête de Saille en 2h30, puis continue sur l'arête, avant de passer dans le pierrier de la face N, où je crois de nombreux chamois et bouquetins. Après avoir eu l'autorisation de passer, je rallie le couloir pour rejoindre l'arête du sommet. Le rocher est très friable et il faut vérifier chaque prise ou pose de pieds, d'autant plus que le couloir est super exposé avec une pente à plus de 40° par endroit, et 200m de pierrier derrière.
Je rejoins ensuite l'arête E, et en passant par quelques vires, on rejoint la face SSE. C'est l'heure de s'attaquer à la pente sommitale : il doit y avoir 100m de petites marches et de dalle avec au moins 50° de pente : c'est l'endroit le plus exposé. Je décide de passer par la gauche, dans les rochers. La grimpe est plus technique et c'est plus agréable que dans un terrain mixte, et le caillou tient mieux que dans le couloir.

J'arrive enfin au sommet après 1h de montée depuis le col. Les émotions sont fortes, pour je ne sais quelle raison. Je descends quelques mètres plus bas pour toucher la croix, qui ne se trouve étonnamment pas sur le point culminant. J'apprécie le paysage à 360° sur le Léman, le massif du Mont-Blanc, le Trient, les Alpes Valaisannes et j'en passe, tout en dévorant mon sandwich.
Je me remets dedans pour la descente, qui s'annonce dangereuse vu le rocher. Je crois 2 autres personne qui arrivent justement au sommet : ce sont les premières personnes que je croise depuis mon départ à 9h20. Quel plaisir, cette solitude.
J'entame la descente et je rejoins le col en 40 minutes, puis Ovronnaz en 1h de plus. Un peu trop rapide : le prochain bus est dans 1h45.
Je m'arrête à l'auberge pour boire une bière, manger un bout de tarte et je prendrais mon mal en patience pour rentrer.

Un sommet qui m'a marqué sentimentalement, j'y retournerais pour sûr !
NB : possible de bivouaquer au sommet
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